Sans surprise, les personnes originaires d’un pays éloigné visitent moins fréquemment, voire pas du tout, leur pays d’origine que celles originaires d’un pays voisin.

Ainsi, 55 % (2018: 44 %) des Sud-Américain·e·s, 37 % (2018: 12 %) des Balkan·e·s et 24 % (2018: 41 %) des Asiatiques (hors Inde) ne se sont pas rendu·e·s dans leur pays d’origine au cours de l’année qui a précédé la Migration-Mobility Survey. Les écarts par rapport à 2018 s’expliquent probablement par un effet de rattrapage, les visites ayant été très peu nombreuses durant les années 2020 et 2021 en raison du COVID-19. À l’opposé, la quasi-totalité (plus de 85 % [2018 : 90 %]) des ressortissant·e·s des pays limitrophes ou d’Europe se sont rendu·e·s au moins une fois dans leur pays d’origine.

On peut également remarquer que les personnes originaires d’un pays voisin se rendent régulièrement dans leur pays d’origine (parfois plusieurs fois par mois), alors que les Portugais·es et Britanniques espacent davantage ces séjours.

Les hommes, les personnes ayant une formation tertiaire, et celles venues en Suisse pour des raisons professionnelles effectuent le plus souvent des visites dans le pays d’origine. Peu de différences s’observent en fonction de la durée de résidence en Suisse.

Quel est le degré d’attachement à la Suisse et au pays d’origine ?

Source : Migration-Mobility Survey 2022, « nccr – on the move »

Note méthodologique : Ces données sont issues de la Migration-Mobility Survey, une enquête réalisée en automne 2022 auprès de personnes nées à l’étranger et de nationalité étrangère, arrivées en Suisse au cours des 16 dernières années. Pour être incluses dans l’échantillon, ces personnes devaient être âgées de 24 à 64 ans au moment de l’enquête et d’au moins 18 ans à leur arrivée en Suisse. 7’206 personnes ont répondu à l’ensemble du questionnaire, soit en ligne, soit par téléphone.

Question posée : Combien de fois avez-vous séjourné dans votre pays d’origine au cours des 12 derniers mois? Par séjourner, nous entendons y avoir passé au moins une nuit.

Remarque : Le « pays d’origine » est celui que les répondant·e·s ont déclaré comme tel. Dans la plupart des cas, il correspond à (une de) leur(s) nationalité(s).

Conditions générales d’utilisation : Les « Migration-Mobility Indicators » sont disponibles gratuitement pour une utilisation non commerciale. Nous prions les utilisatrices et utilisateurs de mentionner la source.

Référence proposée : nccr – on the move, Migration-Mobility Indicators. Neuchâtel: nccr – on the move, 2023.

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Dernière mise à jour : 21 juin 2023