Près de la moitié des personnes interrogées dans le Migration-Mobility Survey (46 %) est arrivée en Suisse en possession d’un contrat de travail ou d’une proposition d’emploi, attestant de l’importance de la migration professionnelle. Cette proportion varie cependant énormément d’un groupe à l’autre. Elle est de 63 à 70 % pour les Autrichien·ne·s, les Français·es, les Britanniques et les Allemand·e·s, qui se rendent donc majoritairement en Suisse avec une activité professionnelle garantie. À l’autre extrême, seul·e·s 23 % des Africain·e·s, 20 %, des Sud-Américain·e·s et 24 % des personnes originaires des Balkans sont arrivé·e·s en Suisse avec un contrat de travail.

Une importante diversité de situations caractérise les personnes interrogées quant à la disponibilité d’un travail au moment de la migration. Alors que 60 % des hommes disposent d’un contrat, seules 32 % des femmes sont dans cette situation. Cette différence importante s’explique par le nombre plus élevé de femmes arrivées pour des raisons familiales que d’hommes, lesquels migrent plus souvent pour des raisons professionnelles. Le fait de migrer pour des raisons professionnelles s’accompagne logiquement plus souvent d’un contrat de travail (77 %, contre 12 % pour les personnes déclarant être arrivées en Suisse pour des raisons familiales). Avoir déjà une place de travail est aussi une situation plus fréquente parmi les personnes ayant un niveau de formation tertiaire comparativement à celles qui sont moins formées (55 % contre 34 %). Peu d’écarts s’observent selon l’âge et la période d’arrivée en Suisse.

La situation professionnelle s’améliore-t-elle grâce à la migration ?

Quel est le niveau de formation des personnes migrantes ?

Pour quelles raisons migre-t-on en Suisse ?

Source : Migration-Mobility Survey 2022, nccr – on the move

Note méthodologique : Ces données sont issues de la Migration-Mobility Survey, une enquête réalisée en automne 2022 auprès de personnes nées à l’étranger et de nationalité étrangère, arrivées en Suisse au cours des 16 dernières années. Pour être incluses dans l’échantillon, ces personnes devaient être âgées de 24 à 64 ans au moment de l’enquête et d’au moins 18 ans à leur arrivée en Suisse. 7’206 personnes ont répondu à l’ensemble du questionnaire, soit en ligne, soit par téléphone.

Question posée : Aviez-vous un travail ou avez-vous reçu une offre d’emploi en Suisse avant votre déménagement en Suisse ?

Remarque : Le « pays d’origine » est celui que les répondant·e·s ont déclaré comme tel. Dans la plupart des cas, il correspond à (une de) leur(s) nationalité(s).

Conditions générales d’utilisation : Les « Migration-Mobility Indicators » sont disponibles gratuitement pour une utilisation non commerciale. Nous prions les utilisatrices et utilisateurs de mentionner la source.

Référence proposée : nccr – on the move, Migration-Mobility Indicators. Neuchâtel: nccr – on the move, 2023.

Pour plus d’informations sur les fichiers de données utilisées, veuillez cliquer ici.

Dernière mise à jour : 21 juin 2023